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Les aventures de Juliette en Asie du Sud Est

16 mars 2007

Hanoi-Bangkok-Paris

Salut les innombrables!
Nous nous sommes laissées aspirer par les charmes d'Hanoi
et je ne vous ai plus écrit, mais séchez vos larmes, vous
étiez tous encore dans mes pensees.
... Me voici de retour à Paris, dans le bientôt "printemps" glacé.
Hanoi nous avait préparé aux grands froids, nous enlaçant
sans relâche dans sa grande robe de gaze humide. Il faisait
un froid à décorner les boeufs, là-bas! C'était très bizarre de
débarquer de l'avion Bangkokais dans ce bac à légumes
de réfrigérateur super puissant. Mais la ville est très belle,
vraiment. C'est une ville très européenne. Ses maisons sont toutes
très étroites -parfois la façade ne dépasse pas 1,50 mètre de
large; en général elle en fait 2 ou 3. Un drôle de mélange,
d'imaginaire européen et asiatique en miroir. Une ville
européenne imaginée par l'Asie, et une ville asiatique vue par
l'Europe. Tout ça baigné dans un régime communiste,
une culture asiatique, une histoire de grande force
du peuple viêtnamien et de colonisation...
Quand je suis arrivée, au bout de quelques dizaines de mètres
à pieds dans les rues du vieux quartier -où vit Gwenhael-,
la certitude m'a frappée que je saurais immédiatement me retrouver
dans cette ville. Mon sens de l'orientation, certes déjà légendaire,
reconnu tout de suite le squelette urbain.  Certainement
parce que les rues furent habitées et dessinées en partie
par l'Europe. Sinon les maisons sont multicolores,
belles et prétentieuses comme des marquises
magnifiques et décrépies...
Notre séjour fut très délicieusement épicé par La Cuisine de Sòn,
le coloc' de Gwenhael. A tomber par terre. Et cet homme
est inarettable: Il cuisinait pour nous du matin au soir et du
soir au matin. Pour le plus grand malheur de notre gras,
qui continuat à croitre et perséverer comme une épizootie
de grippe aviaire dans un troupeau de poules cambodgiennes.
Pour la bonne conscience, la profusion de fruits de variétés
infinies nous aida grandement. Je goûtis du fruit en forme
de pomme de pain, mais vert et mou: Aussi séduisant
pour les papilles que la mangue ou le lychee..
Et du fruit parfaitement sphérique, cert et très dur:
Bof. Et de la mangue viêtnamienne: Un régal toujours imité,
rarement égalé. Et des longans, très bons, et 100 000
autres encore.
Entre deux repas (mais quand même avec un pique-nique),
Gwenhael, Sòn et Köeun nous emmenèrent en moto
au village des céramistes. Comme les rues spécialisées
dans la vente d'un seul produit (Gwenh habite la rue de l'alcool
et des bonbons, à côté se trouve la rue des cigarettes,
et la rue des plantes médicinales, la rue des chaussures,
la rue des décos de nouvel an, etc...), on trouve aussi
des villages spécialisés dans la fabrication d'une sorte de chose.
Donc nous visitâmes le village des potiers, et le lendemain
le village des fleurs et des vieux émigrés rentrés au pays.
Le ciel était toujours gris, l'air plein de froid et d'eau, nous
couvertes d'habits circonstentiels prêtés par Sòn et
Gwenhael, d'une baba-coolitude à pleurer, mais on était
super contentes de visiter ces endroits. Et de voir un peu
du paysage très vert & très beau en dehors d'Hanoi.
Lisa et moi allâmes aussi voir les fameuses Marionnettes
Sur L'eau, à côté du lac à côté de chez Sòn & Gwenhael.
C'était beau, exotique, et drôle. Avec des dragons, des grenouilles,
des pêcheurs, des amoureux, des chansons...
Puis le séjour viêtnamien touchat à sa fin.
Lundi matin nous petit-déjeunâmes d'une énoooorme soupe
de nouilles au poulet toute fraîche, entièrement fabriquée
par Sòn, et nous repartîmes, sacs au dos, pour Bangkok.
A Bangkok, joie, bonheur, il faisait toujours 40°C, alléluïa!
Je pris une douche froide et me dirigeai (après m'être habillée bien sûr)
vers ... 2h30 de massage. Et un petit verre de thé glacé
et quelques tranches d'ananas frais. Miam.
Après quoi nous dinâmes, moi d'une salade de papaye
à enflammer un puits de pétrole.
Le lendemain, nous nous rendîmes en bateau à Chinatown,
dans le dédale du marché gigantesque qui occuppe tout
un quartier, pour accomplir une grande mission:
Retrouver le casque de vélo (eux l'utilisent pour la moto)
en forme de panda pour Ruben, le filleul de Lisa.
Mission qu'on eut raisonnablement put penser impossible,
et qui nous le semblât longtemps, mais que nous accomplîmes
envers et contre tout.
Nous y passâmes notre matinée.
Un taxi nous conduisit ensuite au déjà decrit MBK Center,
le babylonique centre commercial, dans lequel nous nous
régalâmes d'air climatisé et d'un repas dans un fast food
japonais. Enfin moi, Lisa digérait toujours avec grande
difficulté ses nems frits du matin. Et nous acquîmes encore
quelques biens extrêment utiles, évidemment.
Soudain,
le glas de la fatalité résonnât tristement à nos tympans:
Il était l'heure de retourner à la Riverline Guesthouse
endosser nos pesants sacs et repartir vers l'aéroport,
prendre l'avion direction Bahrein puis Paris.
La mort dans l'âme, j'entrai dans le taxi.
Puis tout s'enchaîna comme en un épais brouillard
mélancolique au milieu d'un feu d'artifice,
et quelques longues heures plus tard,
Paris nous reçut dans ses bras glacés.
Quelques fourbes soi-disant amis parisiens nous avaient
annoncé le printemps ici...
Bien.
Je réalise à quel point les exigences quant au climat
à Paris sont basses. En-dessous de ça, même.
Très TRES basses.
Sous terre, quoi, quasiment.
Nous sommes de retour, amis!
Vous avez intérêt à m'offrir force cocktails très alcoolisés
pour que je croie vraiment que c'est le printemps.
Mais bon, home sweet home, blablabla...
Une partie de mon coeur est restée à Bangkok.
Vivement que j'y retourne!
ET VIVEMENT que je vous retrouve, tous, superlecteurs.
Ce fut un grand plaisir pour moi de voyager,
et vous emporter avec moi en vous envoyant ces mails
illuminât encore un peu ces jours et nuits sensationnels.
Merci à tous,
à très bientôt en mail ou en vrai,
et bises à nouveau parisiennes***
******************************
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Bien à vous,
Juliette

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10 mars 2007

Hanoi

Salut les innombrables!
Bouddha nous aime apres tout, je vous ecris de
HANOI!
Apres mon precedent message,
Lisa et moi allames au restaurant comme convenu.
Nous arrosames notre journee de plus a Bangkok (i love Bangkok)
de quelques cocktails tres merites, puis, repues et gaies,
nous echouames dans la premiere echoppe de massages
sur notre chemin, et nous nous fimes detendre les orteils
par des doigts bangkokais (i love Bangkok) et agiles....
A la suite de quoi, allegees des gambettes et toujours gaies,
les paupieres un peu lourdes et l'esprit engourdi,
nous parcourimes les quelques metres restants jusqu'a
chez nous (i love Bangkok) pour nous enfoncer dans les bras de
Morphee jusqu'a... 3 heures du matin pour moi.
A 4 heures, Morphee ne pretant plus ses bras qu'a Lisa,
je montai sur le toit de la Riverline Guesthouse.
Contemplant l'horizon hyper urbain ET fluvial,
comptant les peniches geantes qui formaient un train flottant
defilant sans fin devant moi, j'eus cette pensee qui vous surprendra sans doute:
I LOVE BANGKOK.
Puis je rejoignis Lisa et Morphee jusqu'a l'aurore.
Le matin tout neuf se depliant alors fut occupe a ranger nos affaires
et a quitter la chambre, ensuite a petit dejeuner (d'une salade de papaye
aux crevettes sechees pour moi), et ensuite a visiter le marche aux fleurs.
Ayant choisi le bateau pour nous y transporte, et je ne sais pas vraiment
pourquoi, je me suis sentie veritablement etourdie et mal-de-mer-ie
dans le marche. En plus, ce marche etait trop bizarre:
On ne voyait que une dizaine de varietes de fleurs,
certes tres belles, mais assez vite monotones.
Alors nous quittames les lieux et marchames un peu au hasard dans le coin.
C'est a ce moment que je pensai soudainement,
pour la seulement 24 000 ieme fois depuis le lever du soleil:
I LOVE BANGKOK.
Apres, nous nous rendimes dans un mega centre commercial de luxe
au sommet duquel se trouve le Centre du Design (TCDC ou quelque chose comme ca).
C'etait bien, ca avait l'air bien, mais nous etions juste entre deux expos.
J'acquis tout de meme quelques biens designes de la plus
haute necessite a la boutique du lieu.
Il etait environ 13 heures quand tout a coup Lisa m'entraina dans...
un... hum, penchez vous, je vais le dire tres doucement et je ne le repeterai pas.
Dans un burger king.
C'est pas moi, c'est Lisa!
C'est elle!
JAMAIS je ne me serais nourrie dans un tel endroit de ma propre initiative!
Ah, d'ailleurs, on m'appelle pour aperitiver avant de diner royalement,
je dois vous laisser.
Sachez en tous cas que
je suis a Hanoi chez mon frere Gwenhael.
Il vit dans un endroit FEERIQUE -on se croirait pour de vrai dans In The Mood For Love.
Son, chez qui il vit, cuisine divinement.
Et last but not least,
une information qui rejouira le pervers sadique qui est en vous:
C'est l'hiver a Hanoi.
Et on est en tongs.
Serieusement, il fait 15 degres maximum,
il bruine a mort, et on a du s'acheter des chaussettes.
Et on porte les baskets de Gwenhael et Son.
Toute notre superbe d'ambassadrices de l'elegance parisienne nous a quitte.
Et c'est l'heure de l'apero,
bises bientot a la biere,
a tres bientot pour la suite de mes aventures culinaires entre autres***
Juliette

8 mars 2007

Euh... Bangkok

Salut les innombrables!

 

Devinez d'ou je vous ecris?

 

Eeeet NON, perdu!

 

Bangkok m'aime TELLEMENT (nous filons un amour parfait)

 

qu'elle m'a garde dans ses bras.

 

Heee oui, je suis toujours a Bangkok.

 

Lisa aussi, d'ailleurs (mais c'est MOI que Bangkok aime

 

le MIEUX et le PLUS, bien sur).

 

Ah, hier fut une rude journee a laquelle nous crumes un

 

long instant que nous ne survivrions pas.

 

(Le recit qui va suivre a une speciale dedicace

 

au gars de l'agence de voyage de Phnom Penh)

 

A l'heure ou tout le monde est deja leve depuis au moins

 

deux bonnes heures, ou Bangkok a deja fini son aerobic,

 

pris une deuxieme douche, mis son maquillage

 

et son masque anti-pollution    -c'est a dire a 6 heures,

 

nous partimes pour l'aeroport. Lourdement chargees

 

mais pas trop cherement transportees par un de ces taxis

 

aux couleurs limites aveuglantes et neanmoins seyantes.

 

Je vous passe tous les details certes croustillants, neanmoins

 

superfluxsxs, du trajet, de l'arrivee a l'aeroport, de la file d'attente

 

pour le check in, etc etc.

 

Arrivees  au comptoir, les bagages avales par le tapis roulant,

 

la gentille dame bien maquillee nous dit:

 

"You not possible to go Vietnam, you no letter from Vietnam Ambassy!"

 

...Et c'est a cette minute precise que notre journee somme toute

 

paisible et fluide jusque la commenca a s'effriter petit a petit

 

pour se transformer en une nouvelle espece de grosse journee

 

de merde nee certainement de l'accouplement pervers d'un

 

glissement de terrain boueux et de l'esprit nauseabond d'un

 

dictateur communiste. Ou peut-etre, mettons, entre un chien galleux

 

sous LSD et une employee de l'administration communiste

 

sous coke. Ou... Enfin vous voyez le genre, deja.

 

Alors. Nous dumes:

 

De-tapis-roulanter nos bagages

 

Etre accompagnees au comptoir AirAsia

 

Raconter notre histoire a jolie Madame AirAsia

 

Decider quoi faire

 

Decider d'aller faire nos visas a l'ambassade du Vietnam

 

et de prendre l'avion du soir, puisque selon Madame AirAsia

 

c'etait possible

 

Payer le changement de billet

 

Copiner avec Richard, de Birmingham, dans la meme galere

 

que nous

 

Trouver les consignes et y faire enregistrer nos bagages

 

Choper un taxi pour 3 (Richard et nous)

 

Taxier jusqu'a l'ambassade -et raquer pour le taxi of course

 

Faire des Photos d'identite pour Lisa

 

Apprendre une fois a l'ambassade que

 

"no possible today you come tomorrow afternoon"

 

Et que ca coute la peau des yeux le visa

 

Re choper un taxi

 

Retourner a l'aeroport

 

Re-aller au comptoir AirAsia

 

Re-raconter notre histoire et les informations erronees

 

que nous avait donne la dame

 

Reflechir ardemment et ardument

 

Decider de partir QUAND MEME le 9 au lieu du 7

 

Re-payer un re-changement de billet

 

Recuperer nos bagages (et raquer)

 

Re-choper un taxi

 

Retourner a l'ambassade

 

Remplir les papiers

 

Raquer (50 euros le visa)

 

Re-choper un taxi

 

Retourner a la guesthouse

 

Attendre pour une chambre

 

Entrer dans la chambre.

 

Il etait 15h.

 

Et pendant tout ce temps, attention attention,

 

nous ne nous sommes JAMAIS disputees.

 

Voila pourquoi hier soir, nous allames nous faire

 

faire des massages miraculeux toutes les deux.

 

Voila pourquoi nous passames finalement une delicieuse journee

 

pleine de decouvertes inattendues a Bangkok aujourd'hui.

 

Et voila pourquoi ce soir, nous allons au (veritable) restaurant.

 

Et oui, au passage, apprenez (et soyez epates)

 

que cette apres-midi, contre toutes les predictions

 

de gens rencontres hier a l'ambassade, nous avons eu nos visas!

 

Cette journee epuisante nerveusement hier nous a

 

tout de meme offert 2 nuits de plus dans LA VILLE DE MA VIE,

 

et toutes ces choses incroyables que nous ne pensions pas voir ou essayer:

 

Les massages miraculeux hier soir,

 

et puis aujourd'hui la ligne de bateau-bus

 

(Mais des gros bateaux rapides et mulitocolres, pas juste des bateux-bus),

 

le BOUDDHA COUCHE qui m'a fait pleurer d'eblouissement

 

devant tant de magnificence, de splemdeur et de merveilleusete,

 

le bus vert super bien qu'on dirait qu'il fonctionne avec

 

une clef qu'on remonte,

 

Chinatown superbelle et bordelique et profusionique,

 

Le marche insense dans Chinatown,

 

les cours d'aerobic gratuit a fond les manettes dans le

 

parc au bord de l'eau,

 

le coucher de soleil sur la Seine d'ici...

 

Et une nouvelle sucrerie achetee sur un stand au milieu du

 

marche insense: Des boulettes de fils roses, vertes, bleues

 

ou blanches, insipides, mais baignees dans du lait de coco

 

et du sucre et du piment et des graines noires,

 

avec des filaments de coco fraiches par dessus.

 

Tout allait mal hier jusqu'a 15h,

 

mais tout va bien aujourd'hui.

 

Je suis desolee de vous apprendre que mon addiction

 

a Bangkok va grandissant

 

-comme vraiment un coup de foudre qui n'en fini pas

 

et enfle, enfle, jusqu'a... mon emmenagement?

 

Mais je suis heureuse d'etre ici,

 

et aussi tout de meme TRES heureuse de voir ENFIN

 

mon frere Gwenhael a Hanoi demain soir!

 

 

Je vous ecrirai d'Hanoi

 

(si Bouddha estime que nous avons assez paye

 

pour toutes les mechancetes commises jusqu'ici).

 

BISES bises a tous,

 

venez me voir a Bangkok quand vous voulez,

 

a tres tres bientot!

 

Juliette

7 mars 2007

Bangkok

Salut les innombrables!

Je suis bronzee a faire honte a un Bresilien.

Je suis a BANGKOK AVEC Lisa, et:

I LOVE BANGKOK

 

I LOVE BANGKOK

 

I LOVE BANGKOK

 

I LOVE BANGKOK

 

I LOVE BANGKOK

 

I LOVE BANGKOK

 

I LOVE BANGKOK

 

I LOVE BANGKOK

 

I LOVE BANGKOK

 

I LOVE BANGKOK

 

I LOVE BANGKOK

 

I LOVE BANGKOK

 

I LOVE BANGKOK

 

I LOVE BANGKOK

 

I LOVE BANGKOK

 

I LOVE BANGKOK

 

I LOVE BANGKOK

...

Demain matin on prend l' avion pour Hamoi;

je vous en dirai plus une fois la-bas,

la nuit Bangkokoise m'appelle!

Bises pimentees a tous,

a tres bientot

(pour vous sentir un peu bangkokais vous aussi,

avalez une poignee de piments-oiseaux,

mettez le chauffage a FOND les mollettes,

enfilez vos tongs,

une biere Chang sirotee dans le hamac,

une bonne dose de pollution,

un doigt d'embouteillages,

et roulez jeunesse...)

Re-bises!

Juliette

4 mars 2007

Siem Reap

Salut les innombrables!

Aaaaaah...depuis le temps que l'avais en tete, cette merveilleuse blague,

ca fait du bien de la sortir enfin. Je me sens plus legere.

Bien.

Je vous ecris aujourd'hui de ?

De?

Ouiii, Angkor. Bravo! De Siem Reap en fait, la ville la plus proche.

Je vous avais une fois de plus laisses halletants de suspens,

vrilles a votre ordinateur, attendant avec une impatience brulante:

La suite.

La voici, ouaiiiiiis!

Je vous ecrivis donc rapidement de Phnom Penh (c'est comme ca que

ca s'ecrit, maintenant je sais). Mais avant, j'etais a Koh Kong, ou

le chemin a l'aller avait ete des plus decourageants -mais il nous

en aurait fallu plus pour nous decourager. Heureusement, a part

une attaque nucleaire ou une invasion de moussaka geante sanguinaire,

ca n'existe pas.

Le chemin du retour fut aussi glissant et collant de boue que je vous

l'ai laisse entendre dans mon precedent mail. Puis il fut aussi long

et atroce pour nos posterieurs (pourtant de plus en plus rembourres

etant donne 1.notre alimentation, 2.notre absence TOTALE d'exercice

physique) que 15 heures assis sur un parpaing pose sur une vieille

machine a laver tres bruyante en mode "essorage muscle" peuvent l'etre.

Nous arrivames a la nuit tombee a LA VILLE et trouvames le lit et non le

couvert dans une gentille auberge surprenamment nommee ANGKORchey

Guesthouse. (Devinette: Qu'est-ce qui n'arbore pas fierement ANGKOR

ecrit quelque part au Cambodge? Reponse: Les temples d'Angkor)

(Angkor m'inspire, encore et encore!). Cette Guesthouse contenait une

delicieuse blague architecturale -pour le touriste en pleine forme et

prevoyant de passer ses nuits Phnom-Penh-iennes au karaoke:

D'abord, il nous fallu grimper, grimper et grimper 6 escaliers interminables

et concus par des lilliputiens, pour des nains, pour arriver au 3eme etage.

Bon. Ensuite, apres des detours dans des couloirs concus par des chenilles

pour des mille-pattes, nous debouchames sur un long et etroit couloir

contenant des portes numerotees de part et d'autre.

"Insense!" me direz-vous. Oui, mais ce n'est pas tout. Vient : La Blague.

De chaque cote du couloir: 4 chambres -environ.

Dans chaque chambre: lits, et salle de douche-toilettes.

Chaque chambre etait separee de sa voisine par la fameuse "salle d'eau".

MAIS les murs de ladite salle de rafraichissement n'atteignaient PAS les

lointains plafonds! Pas du tout. Ce qui signifie que nous dumes dormir,

tant bien que mal, avec la tele (a fond les pistons) de nos voisins,

et surtout: la lumiere. Toute la nuit.

Autant vous le dire, en trois mots comme en cent:

Nuits de merde.

Sauf que en voyage, ou au Cambodge je ne sais pas, on se remet

tres vite de ce genre d'alea. Enfin JE. Je ne voudrais pas parler pour les

autres. Ca ne m'empecha pas d'apprecier grandement ce trop

court sejour a Phnom Penh. Nous commencames la journee

par une chasse (fructueuse) au billet d'avion pas cher pour Hanoi.

Apres le kouitiou de rigueur, je ne le mentionne meme plus...

Puis nous nous engouframes dans le Marche Central a l'architecture

epoustoublifiante et jaune-orange. Dans ce marche, il y avait

un monsieur qui louchait affreusement, ce qui lui donnait un air impenetrable

et une sorte de respectabilite, donc il lisait les lignes de la main

-des deux mains en fait-, et des trucs dans la forme du visage,

et AUSSI dans les cartes. Je ne sais pas pourquoi Lisa decida

de se faire lire les mains, les cartes, et la tete alouette.

Je fus poussee par une envie irrepressible de faire de meme.

Et je le fis. Sauf que pour moi, il commencait a fatiguer,

alors il fit beaucoup moins de trucs folkloriques que pour Lisa.

J'avais peur d'avoir peur de ses predictions, mais finalement,

c'etait tellement... tellement pas effrayant (il n'a pas devine

mon passe, ni tellement je pense mon futur) que je ne fus

pas effrayee du tout. Je verrai d'ici 2011 si ses predictions

s'averent justes.

Ensuite, apres un intermede avec la Police auquel je n'assistai

pas -soudain les eleves n'avaient pas le droit de dessiner le marche,

parce que soudain une loi venait d'etre etablie et il fallait remplir

un formulaire, le faire tamponner, bla bla bla... Bienvenue

au Royaume du Communisme et de la Corruption!-, nous primes

des tuk-tuks cambodgiens (contrairement aux tuk-tuks thailandais,

qui poussent en Thailande) et nous presentames, frais et

innocents (enfin moi), au Musee S-21. L'ancien lieu

d'emprisonnement et de torture des Khmers Rouges.

Je ressortis plus tres fraiche, ni innocente.

Lisa s'etait dispensee de la visite, l'ayant deja vu.

Bandol et les eleves ne dirent rien en sortant, a part:

"Allez, maintenant on est trop triste, on va voir le Palais Royal!".

Ce que nous fimes.

Mais juste l'exterieur, au bord du Mékong, assis dans l'herbe sous

les tamariniers. C'etait bien.

Je les quittai un petit moment pour me faire moto-dop-er

jusqu'a La Poste Centrale, seul endroit d'ou poster un truc si on

veut qu'il arrive un jour, parait-il.

Mais ne vous excitez pas, comme les cartes postales n'existent

pas au Cambodge, a part a Phnom Penh et a Angkor,

seuls Pepe et Grand'Mie et Pipapi recevront ces 2 cartes.

Si elles arrivent un jour.

Vous, si vous etes gentils, vous aurez quelque chose (de petit)

en mains propres.

La promenade en moto-dop dans Phnom Penh fut tres allechante...

Pour une prochaine fois.

Puis Lisa & moi rencontrames John Weeks, un ami a elle,

completement fou de bande dessinee, a tel point qu'il travaille a

ressusciter la bande dessinee khmer...

Puis nous dinames au bord du Mekong a la nuit tombee.

Le lendemain des potron minet, Lisa, dans le gaz complet,

et toute la bande, reparti en chevauchee rugissante, pour 250 km

(plus ou moins) direct jusqu'a Battambang.

Moi, dans le gaz aussi, je fis mon sac et me rendis a l'arret du bus

de 7h30 pour Siem Reap. Le bus parti a l'heure cambodgienne.

***Intermede "de l'heure cambodgienne":

Juliette, francaise, dit a Bandol: "Retrouvons nous a 8 heures!"

Bandol, khmer, dit: "D'accord!"

A 7h30 Bandol est la.

A 7h40 il s'impatiente.

A 7h45 il s'en va.

A 8h (au Cambodge Juliette fait un gros effort de ponctualite)

Juliette arrive.

Fin de l'intermede***

Au parfum, je me pointai a 6h30.

Grand bien me pris, car a 6h45 le bus partais!

C'est dingue, quand meme, non?

Et j'exagere pas du tout. Ca me laisse pantoise, ce truc...

Enfin comme il se doit je sympathisai avec les 2 autres blancs du bus.

Deux hongroises aux prenoms rudes, dont une femme a barbe.

Rasee, mais tout de meme.

Enfin, gentilles.

Je copinai aussi avec mon voisin tres fatigue, Chiarayia,

un tres gentil etudiant khmer vivant a Tokyo.

Et je savourai les videos de karaoke (la compil' special Plage

et la compil' Chansons Historiques) et de matchs de catch

americain spectaculaires que nous passait le conducteur.

Nous arrivames a Siem Reap a 13h, comme prevu.

Suants rapport au mirifique "air conditionne" qui ne nous avait

conditionne que jusqu'a la banlieue de Phnom Penh.

Les copines blanches et moi, nous tuk-tukames jusqu'au

Popular Hotel. S'ensuivirent un choix de chambre (pas chere

avec ventilateur et douche-froide-toilettes pour moi), une douche,

une omelette a la courgette, un voyage en tuk-tuk,

et un coucher de soleil au milieu de 200 000 personnes

au sommet d'un temple, a Angkor.

Puis: diner, tokolok avec les copines blanches Goobi et Kooti,

douche, dodo.

Ce matin, avec Goobi et Kooti, tuk-tuk avant le lever du soleil

jusqu'a Angkor. Et journee de promenade en pieds (soudain je retrouve

cette sensation grisante: marcher plus de 50 metres) et en tuk-tuk

dans et autour de temples. Pas tous, il y en a des TAS, mais 4 ou 5.

Dont celui, l'autre fameux (a part Angkor Wat) :

Celui qui est tout emmele dans les racines d'arbres geants.

He bien:

C'est

vraiment

tres

beau

.

C'est celui qui m'a le plus plu, bien sur.

Et puis aussi un long mur avec des elephants, des poissons, des histoires

avec des hommes, des femmes, un petit garcon, des lotus...

Etonamment j'ai reussi a voir des choses sans trop de touristes

comme moi partout. Tres appreciable.

Sinon un autre effet de Siem Reap, c'est que j'ai realise que je

n'avais pas vu autant de touristes blancs au metre carre depuis des lustres.

Apres la Khmer-Moto-Team et les bleds dans lesquels j'etais

une curiosite, ca fait tres bizarre... Tres desagreable en fait.

Mais bon, ainsi est faite Siem Reap maintenant:

Un nid a touristes ou tout est 100 fois plus cher et en toc qu'ailleurs...

Et l'argent ne va meme pas a l'etat, ni aux habitants.

Well... Quoi penser de ca et comment agir?

Je ne sais pas.

C'est quand meme fou de voir ces temples...

Demain a l'heure ou les oiseaux se font beaux pour aller au travail,

Goobi, Kooti & moi partirons prendre le BATEAU

jusqu'a Battambang. Je suis tres curieuse de voir ca!

6 ou 7 heures en bateau. Je pense que nous traverserons le

Tonle Sap, que je n'ai pas encore vu. Youpi!

Apres-demain, inch'boudha, Lisa & moi irons en bus jusqu'a Bangkok,

et apres-apres-demain, nous volerons de Bangkok a Hanoi.

Ca parait un peu bete comme trajet de retourner a Bangkok pour atteindre

Hanoi, mais c'est le plus rapide et le moins cher.

Nous passerons une petite semaine chez mon frere Gwenhael,

puis retour a Bangkok en avion, et enfin avion jusqu'a Paris.

Figurez-vous que malgre tout l'amour que vous me portez et reciproquement,

je n'ai pas DU TOUT envie de rentrer.

Mais alors PAS DU TOUT.

J'ai deja envie de revenir, ca, c'est sur.

D'ailleurs Bandol, avec son don pour predire l'avenir -qu'il a

surement achete au marche de Battambang-, affirme que bientot

je vivrai a Bangkok. Ou Hanoi, dit-il, mais plus certainement Bangkok.

Je crois qu'il dit ca parce qu'il me porte une grande admiration.

Il est TRES impressione par ma capacite a manger n'importe quoi,

meme chez les plus improbables marchands ambulants,

sans jamais tomber malade.

Et par la dose de piment que j'ingurgite avec plaisir.

Sa conclusion imparable est donc que mon estomac etant asiatique,

je ne peux m'epanouir pleinement qu'en Asie.

(Et oui, a Bangkok, tout est exquis).

Je suivrai peut-etre ses predictions, juste pour voir, un de ces jours...

(D'ailleurs aujourd'hui j'ai encore decouvert une delicieusete

khmer dans la rue: Dans une petite barquette, on rape de la chair

de coco a peine mure, sur des petites boules a base de farine

de riz, dans lesquelles sont dissimules des morceaux de

sucre de palme concasse... Miam miam miam...

Et un autre truc qu'un vieux monsieur muet grillait dans

une bassine metalliquie sur le trottoir:

Des sortes de boules aplaties de peut-etre manioc agglomere

avec de la coco et peut-etre autre chose... tres chaud, grille, c'est bon!)

Sur ces notes de patate chaude sucree grillee,

je vous laisse jusqu'a bientot et je vais boire un tokolok.

Tcheun Chgnagn (bon appetit)

et bises au riz!

Juliette

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2 mars 2007

Phnom Penh

Salut les innombrables!

Ce matin, un mail tres rapide avant le petit dej'

(Oh! Du riz! Ben ca alors!) (...).

Nous avons survecu aux 300 kilometres entre Koh Kong

et Phnom Penh.

Ah, d'abord, il faut que je vous fasse partager

ce petit bonheur qui m'est offert par la haute

technologie informatique cambodgienne:

La, tout de suite, je vous tape un mail qui ne s' affiche pas.

He oui, je suis tres tres forte:

Je peux desormais vous ecrire d'un clavier tout en japonais,

ou d'un ordi qui n'affiche ce que j'ecris

que 20 minutes plus tard...

Ce voyage me fait decouvrir une source inepuisable de capacites

que je possedais jusqu'a present en l'ignorant totalement.

Enfin vite:

La route fut eprouvante, comme prevu.

Sans pluie mais avec boue et mares- souvenirs de la pluie de la nuit.

La route fut tres tres longue.

Ma moto -conduite par Kakada- dut etre reparee une fois

et rafraichie a coup de pause et d'arrosage a l'eau

environ 100 fois..

Ah, je dois y aller.

Bises de Phnom Penh

il fait tres chaud, gris,

ca a l'air super cette ville!

Juliette

28 février 2007

Koh Kong

Salut les innombrables!
CA Y EST, j'en ai trouve un!
Un ordinateur a ecran en VERT ET JAUNE!
MAis oui, il en restait un. il est ici.
Le record de longueur de connection a ete battu a plates coutures aussi-
27 minutes avant que la page ne s'ouvre..
Et l'epreuve n'a pas commence par ce petit jeu de patience,
non non non. Figurez vous que
1. LE clavier est un clavier JAPONAIS -en japonais, donc-
2. La ponctuation ecrite sur les touches est
purement decorative.
*la je tape sur parenthese et ca fait etoile, par exemple*
3. la touche ESPACE ne s'enfonce pas.
4. au mur est gentiment affiche un schema de correspondance
des touches du clavier,
en khmer...
5. la typo sur fond vert est MINUSCULE.
Je tape donc a l'aveugle -j'ai trouve l'apostrophe par hasard,
c'est la touche DEUX POINTS-. Soyez indulgents pour les
fautes d'orthographe. J'ai deja mal aux doigts rapport a la
barre d'espace en fait...
Bref. Toutes ces merveilles se trouvent a Koh Kong.
Sur la carte, c'est en bas a gauche, au bord du Golfe de Thailande.
...Mais reprenons mes aventures ou je les avais laissees hier.
L'autre jour. Alors, nous en etions donc a...
Preh Veng, dans le marche, n'est-ce pas?
(ouaaaaje commence a trouver de la ponctuation!)
Donc a Preh Veng, he oui, j'etais une grande curiosite.
Un peu comme la femme a barbe, en joli.
Je continuai donc ma promenade dans le marche, quand au detour
d'une allee, 2 mini-enfants et moi tombames nez a nez.
Ce fut comme un coup de tonnerre dans un seau de shamallows.
En choeur ils s'exclamerent "BARANG! BARANG!" (qui signifie
Francais et par extension Etranger), et coururent en tous sens
en continuant a hurler "BARANG! BARANG!" pour rameuter
tous les copains mini-enfants. C'etait ahurissant.
J'etais seule, deambulant avec une grappe grossissante de
minuscules khmers dans mon sillage...
Enfin dans ce marche j'ai achete du tres elegant ananas
(il est toujours elegant ici), des pas terribles clementines
(elles le sont toujours aussi), des trucs, ET des sortes de
mini crepes fourrees au riz gluant, avec du sel, du sucre, des
graines de machin, et of course de la coco en filaments.
Tres tres bon.
Nous quittames Preh Veng, et roulames jusqu'a Takeo.
La-bas, nuit dans un hotel super clean et aux plafonds
et murs blancs a moulures facon gateau d'anniversaire chinois
en sucre. Le lendemain matin, depart pour Kaep -ou Kep
ou Kaeb suivant les cartes. Arrives assez tot, vers midi,
au bord de LA MER DE CHINE (ahlalaa, ca c'est la classe, non?)
nous laissames les motos en compagnie de chiens, chiots,
chat, poules, poussins, vache, veau, truie et cochonnets
(la base du paysage animalier ici, sans les buffles et especes de
bisons de rigueur habituellement),
puis, enduite de courage, je m'installai avec tous les copains
dans une pirogue. (J'ai peur de l'eau, oui, bon, ca va, hein..)
Et vogue la pirogue, jusqu'a... Koh Tonsei (me semble-t-il),
soit Rabbit Island en English.
Alors LA, les amis, heureusement que les connections
sont tellement pourries que je ne peux pas vous envoyer
d'images, parce que LA, oui, il y a de quoi quitter
sur le champ votre travail, votre appartement, votre cochon d'inde,
et prendre un billet d'avion illico.
C'est-a-dire,    voyez le beau poster geant qui recouvre
le mur de la salle d'attente de votre dentiste?
Pas celui chez le medecin avec la foret bavaroise, non,
celui du dentiste; palmiers, plage, hamac, toute la panoplie
des "vacances de tes reves", SANS les autres touristes comme toi
qui ont eu la meme idee, SANS internet, SANS electricite,
SANS eau non salee, AVEC noix de coco dans son cocotier
et crabes direct sortis de l'eau.
Heee oui, c'est la qu'on etait...
On a passe une journee la, et une nuit soit dans des hamacs
soit dans la petite maison en feuilles.
Apres cette delicieuse parentese, nous avons repris la chevauchee
fantastique jusqu'a Kampot -tres joli aussi. Le soir nous sommes
alles diner dans la campagne non loin, chez le beau-frere
de Bandol. C'est la que nous avons moto-e sur les chemins rachitiques
(la largeur d'un pied et demi) entre les rizieres.. Mais les rizieres
etaient seches a cet endroit, quand meme. MAis bon, ca reste
un peu impressionant. Dans cette campagne TRES campagne,
les petits enfants (une quinzaine) nous regardaient avec des yeux
comme des assiettes a dessert, le plus trouillard pleurait,
et la plus temeraire practisait son english de l'ecole
-"How many windows in your house?" est un grand hit apparemment.
Un des ados fut envoye au sommet d'un palmier pour couper
des noix de coco pour nous abreuver, et quelques petits mecs
grimperent aux autres palmiers pour ne pas etre en reste.
Puis nous festoyames en compagnie du chef de famille
de trucs vraiment bons sur du riz (Oh! Du riz! Ca alors,
si je m'attendais...).
Le lendemain, MOTO. 240km jusqu'a Koh Kong.
Nous etions beaux, jeunes et fiers, seuls a faire ce trajet en moto!
Que d'originalite, pensions-nous de nous-meme!
Quelle excentricite, nous rengorgions-nous!
Au premier bras d'eau a passer a 4 motos et 15 personnes sur un
RADEAU, nous etions deja un tout petit peu moins fiers.
Radeau= 2 pirogues TROUEES avec 7 planches usees en travers,
et un moteur a un bout. Serieusement, il y avait un conducteur,
et un videur de pirogue avec un seau!
Au second bras d'eau, blases, nous embarquames, Lisa et moi,
sur UNE SEULE pirogue TROUEE -bien sur-, AVEC 2 MOTOS
ET LEURS CONDUCTEURS (Bandol et Borei).
En fait de blases, Meme Bandol etait bleme...
Au troisieme bras d'eau, je trouvais que le radeau du debut
etait extraordinaire de solidite et de fiabilite.
Au quatrieme bras d'eau, ALLELOUILLA, un BAC!
Un bac nain, quoi, qui ferme pas vraiment, mais un bac tout de meme..
C'est au mitan du trajet sur le fleuve bleu-canard que
(nous etions au milieu des montagnes et de la foret vierge)
l'ORAGE assorti d'une pluie TORRENTIELLE
s'abatti avec fureur sur nous.
Comme je vous le dit.
Accostant trempee, je courris m'abriter avec tous les carnets a dessins
sous le bras. Tout le monde suivi et nous attendimes,
tandis que les mini-khmers du coin accourraient et se jetaient dans
l'eau du fleuve qui jaunissait.
A un moment choisi apparemment arbitrairement,
Bandol declara "c'est fini, on y va".
OK, nous dimes nous en remontant en selle.
Seulement le ciel n'avait pas du tout ecoute Bandol,
la montagne continuait en montee a pic,
et le revetement de sol etait constitue d'une epaisse couche
de glaise orange et grise.
Et la route n'existe pas vraiment, encore.
C'est la que Lisa,
couverte de sacs a dos, pieds nus,
glissant en sens inverse, happee par ma puissante main salvatrice,
et Moi,
en tongs en terre de 20 kilos, dissimulee sous les sacs aussi,
de la glaise collee sur la joue,
mon pantalon autrefois bleu maintenant brun,
nous eumes un fou rire...
La pluie continuait a desobeir a Bandol.
2 motos s'etaient enchevetrees et couchees dans la glaise,
tout le monde s'essayait a toutes sortes de pas de danses
dans l'espoir d'avancer un peu, le ciel etait gris fonce ,
la nuit tombait dans 3/4 d'heure...
Nous finimes, contre toutes attentes, par y arriver, et meme
par redemarrer, et meme par retrouver un bout de route
couverte de graviers!
Plus bas la pluis s'arretta et nous aussi pour nous laver
dans une cascade avant d'entrer en ville.
Notre retour a la civilisation se fit dans la grandiosete
et la flamboyance.
Le ciel devint integralement rose. Nous jouissions d'une vue
a perte d'elle-meme sur des montagnes, des arbres divers,
et le golfe de Thailande...
Puis nous descendimes et le ciel fut gris, arborant un soleil
rouge fluorescent, qui approchait l'horizon a mesure
que nous approchions la ville..
Tout le monde souriait d'une oreille a l'autre
(et nous degustions tous force moustiques en aperitif, donc).
C'etait hier soir.
Nous avons trouve une guest house et decide de passer 2 nuits
ici pour nous remettre.
Demain des l'aube, a l'heure ou l'air est encore tiede,
nous partirons par le meme chemin que nous endurames a l'aller.
Faites tous la danse de l'anti-pluie, nous vous en conjurons!
D'autant que nous avons devant nous plus de 300 km
jusqu'a PhnomPhen.Un truc de dingue.
-J'espere que toutes ces veritables aventures ecrites a la force de
mes doigts dorenavant hyper muscles vous aurons enchantes.
Bises ultra bronzees et moites
et a bientot a nouveau, sans doute depuis Phnom Pehn..

Juliette

26 février 2007

Kampot

Salut les innombrables!
Oui, pour ceux qui se sont inquietes, c'est bel et bien l'absence totale
de connection qui explique mon looooong silence dans vos ordinateurs.
Je vous ai laisse baigner dans le suspens, qui bientot se transforma
en stress puis carrement en inquietude, angoisse, insomnies...
au Mondolkiri.
Aaaaah, le Mondolkiri...
Tout les guides en parlent, on y tourne des emissions de television,
on en fait des chansons... He bien, le Mondolkiri, c'est
POURRI!
Le Mondolkiri, en fait, c'est LA CLASSE pour les Cambodgiens.
Car Les Cambodgiens
se gargarisent, et font meme des inhalations, des legendes sur lesquelles
reposent leur imaginaire national. Les splendeurs d'Angkor, Les grands
et bons et supremement intelligents rois, les dieux genereux, etc etc...
ET le Mondolkiri.
Ce fut certainement splendide il y a un peu de temps.
C'est sans doute encore esstraordinaire pour les Cambodgiens maintenant.
Mais pour nous: Well...
Voila comment c'est, physiquement: Une fois arrive en haut,
apres la route que je vous decrivis la derniere fois,
on voit Des collines, un peu facon Massif Central, mais toutes ratiboisees
de frais, marron (herbe seche) et noir (foret carbonisee).
Avec un arbre survivant tous les 260 metres.
Et puis le mieux, quand on s'est tape 4h ou 6h de route "a la Paris-Dakar",
C'est que au milieu de ce paysage triste a pleurer, la, tout en haut,
se vautrent quelques LOTISSEMENTS "a la Maison Phenix"
modifies genetiquement avec de l'adn de Gaited Community
(Les bleds americains entoures de barbeles avec vigiles et couleurs
des rideaux reglementees, pour les non-english speakers).
En moto, on est depasse par des 4X4 enormes, qui vont se garer
pour le week-end dans ces zoos a riches. Et ne perdons pas
de vue que nous sommes dans un "pays en voie de developpement",
les enfants. Ou les bebes de 4 ans sont nourris au sein par la force des
choses, ou le frigo n'existe pas, ou c'est plus rentable d'envoyer son
gamin faire la manche dans un temple bouddhiste plutot que de
l'envoyer a l'ecole dans laquelle de toute facon si on ne peut pas
payer le supplement obligatoire au professeur l'enfant n'apprendra que dalle.
Bref, cet endroit m'a foutu la gerbe ET la haine.
Le paysage est devaste, les forets coupees et vendues pour nous fabriquer
des putain de meubles de jardin (on est dans un parc naturel, les amis,
heureusement!), les gros riches Cambodgiens passent leurs vacances
dans cet endroit degueulasse ou il n'y a qu' une rue principale
blindee de magasins de souvenirs et d'hotels (et 3 rues terreuses des pieds
a la tete bien cachees derriere), les cons de touristes -comme nous-
paient des cons d'autochtones pour faire des tours en elephant
dans des villages d'indigenes -des ethnies dont quelques specimens
survivent la-. Bref, atroce.
D'ailleurs tout le monde a cafarde la-bas, Lisa & moi nous sommes engueulees,
tout le monde a explose.
Heureusement, nous avons quitte cet endroit de mort pour aller nous promener en
moto une journee. Nous sommes tombes dans un vrai village peuple
de ces vrais gens anciennement nomades -si j'ai bien suivi-, qui se sont etablis
dans un coin plus perdu que perdu du Mondolkiri. C'etait assez fou.
Tres tres calme, en haut -encore- d'une colline. Le ciel etait tout nuageux,
on entendait que les cris des animaux -cochons, chevres, poules, coqs,
poussins, chats, oiseaux etranges... Les maisons en paille, speciales...
Tout le monde dessinait et je suis partie marcher jusqu'au bout du village
(8 ou 9 maisons clairsemees). Je me retourne, dans le silence et le vent
et les piaillements de poussins; je regarde l'horizon. La scene facon
"campagne modele", idyllique un peu... Mon cafard se dissipait
dans la serenite du lieu... A ma droite, derriere les maisons,
des rochers ronds se mettent a bouger. Je regarde bien, pour m'assurer du bon
fonctionnement de mes yeux ET de mon cerveau... Les rochers continuent a se
deplacer, roulant comme des bateaux, vers moi.
Ils etaient 3. Soudain le premier sort de derriere la derniere maison.
C'ETAIT UN ELEPHANT.
TROIS elephants s'avancaient, 3 elephants d'Asie evidemment -assez petits
par rapport aux elephants d'Afrique-, noirs, aux oreilles petites et triangulaires
la peau ridee, les yeux sages. Sur chacun d'eux une espece de petit
panier et un homme dedans. Ils arrivaient sans bruit, sur la pointe
des pieds, fatigues, la trompe tourbillonante par terre...
J'etais sans voix.
Au loin je voyais Lisa, lui faisais des grands signes pour qu'elle voit,
se tourne et les voit, mais c'etait drole, elle marchait vers moi et ne
comprenait pas, les elephants gigantesques suivaient une voie
parallele a la sienne. Elle a fini par les voir et a appele un des
eleves pour les dessiner. C'etait extraordinaire.
La j'ai compris pourquoi finalement j'etais heureuse d'etre la.
On a vu, par chance, l'original de ce que les marchands essaient
maintenant de vendre a la masse touristique sous forme de forfaits
"elephant dresse + zoo d'autochtones"...
C'etait un des plus beaux et hallucinants trucs qu'on ait vu jusqu'a present.
Ensuite nous avons continue notre balade, vu une cascade assez jolie
dans une foret pleine de lianes arabesquisantes, parsemee d'orchidees
poussant sur les troncs des arbres, un petit garcon est passe avec
une sorte de faon attache par les pattes qu'il venait de chasser
sur l'epaule... Ca valait quand meme le coup, le Mondolkiri,
a condition de s'echapper des chemins de brochures d'agences de voyages.
Apres 2 nuits la-bas nous sommes partis -par le meme chemin qu'a l'arrivee
bien sur... Nous avons dormi a Preh Veng, une ville en lisiere
de rizieres,dans un hotel super pourri mais dans un endroit incroyable:
au bout d'une jetee, au milieu des rizieres.
Le matin j'ai marche un peu dans la riziere, au milieu des Khmers
qui riaient de cette incongruite, c'etait extatisant. Le riz vert -du vert pomme
au vert fluo; le vert riz, en somme-, des constellations infinies de libellules,
des immenses grues blanches planant en silence...
Je suis aussi allee acheter des fruits (allelouia, des fruits!) au marche.
La ville est vraiment agreable, ces rizieres qui la bordent sont magnifiques,
mais il n'y a pas du tout de touristes. Alors les Khmers me regardaient comme
une Francaise dans un marche khmer, les marchandent voulaient toutes que je vienne les voir. Quand j'y allais, elles trepignaient et appelaient leurs copines.
Elles en oubliaient meme de me faire les prix "special blanc"...
Aaaaaaah, je dois y aller, mon temps est ecoule, on m'appelle!
La suite au prochain mail les amis, suspens a gogo...
Je suis au bord de la mer de Chine, tout va bien,
C'est splendide
.
Bises en forme de lotus epanoui
& atres bientooot!
Juliette

21 février 2007

Sen Monorom, trois

Salut les innombrables!

Oh, mais qui c'est qui revient?

Ben oui, qui ca peut bien etre..???

Aaaah, Juliette, quelle surprise!

Bon allez, finie la rigolade,

rentabilisons plutot cette belle tranche de mortadelle tout neuve a 1 dollar.

Alors.

Hier, de bon matin -car tous les matins sont bons au Cambodge-,

je me suis promenee dans Kratie, ville sise sur une berge du...

Du? MEKOOOOONG!

Profitant d'un fugace instant de liberte, apparu soudainement

lorsque les autres deciderent de dessiner des trucs quelque part,

je partis A PIEDS marcher dans un peu de VILLE.

Ici je signale a ceux que ca interesse et qui ne le sauraient pas encore,

que definitivement, je suis citadine. Mon sang est urbain.

La cambrousse, c'est beau -parfois-, c'est exotique -ici-,

mais ca va bien 5 minutes.

J'ai besoin de VILLE, de GENS, d'activites, de desordre, de pollution,

pour m'epanouir. Ceci pour que vous sentiez a quel point

ces quelques dizaines de minutes A PIEDS dans une VILLE

me firent du bien. N'ecoutant que ma curiosite, je m'introduisis

dans LE MARCHE. Au Cambodge, tout est AU MARCHE.

Je vous l'ai deja dit; mais vraiment, TOUT.

Il y a quelques magasins, mais ce sont des pharmacies,

des echoppes pour reparer les motos (j'en ai une tres grande experience)...

Quelque part dans une ville, a peu pres au milieu,

il y a un marche couvert. A peu pres carre, couvert par des toles,

sombre dedans, et grouillant de gens.

Je m'introduisis la dedans, et flanai. Autant que possible

dans un endroit associant le calme d'une fourmilliere

et la serenite d'un enchevetrement de bretelles d'autoroutes.

Et la vastitude d'un ascenseur pour nain unique.

Comme je suis blanche (du point de vue des Cambodgiens;

du votre je serais plutot rouge, marron et rose), d'apres les Cambodgiennes,

je suis sans doute constituee de matiere bizarre.

Et comme j'etais dans le marche: AUBAINE!

Peu de place (on marche de profil entre les stands, je n'exagere pas),

beaucoup de monde, une blanche naive:

Des que les Cambodgiennes voyaient ma silhouette incongrue

se decouper sur l'encombre horizon,

elles se souvenaient qu'elles avaient justement un truc a faire

de l'autre cote de l'allee, et, OBLIGEES, elles passaient

a cote de moi. Et comme y a pas beaucoup de place, c'est indeniable,

et comme il fallait vraiment qu'elles passent, elles DEVAIENT

s'accrocher a moi en passant.

Et comme, bon, malgre tout, elles savaient que je savais

qu'en fait, elles n'avaient rien d'autre a faire que de me palper,

une fois accrochees a moi, elles s'en donnaient a coeur joie.

Et parfois, elles repassaient dans l'autre sens, juste pour

le plaisir. C'etait drole, toutes les femmes du marche

me caraissaient les bras, voire une joue,

pour savoir ce qu'est veritablement cette mythique peau blanche...

Et bien sur, je me suis fait engueuler maintes fois

parce que moi qui ai la peau blanche, je me balade

en MANCHES COURTES et JUPE aux genoux,

et ma peau, horreur, se colore!

-Elles, et eux aussi, se couvrent le plus possible;

on a voulu acheter de la creme solaire et ca n'existe pas!

Outre cette experience somme toute pas desagreable

(mais oui, c'est pas du tout agressif en fait, plutot drole..

elles font ca tres gentiment et ca les fait rire),

je vis:

des cigarettes en veux-tu en voila,

meme des emballees dans des sachets plastique avec une image

qu'on dirait coloriee a la main.

du tabac en briquettes ou en boules, ou meme en vrac dans des paniers.

des milliers de savons parmi lesquels j'eus beaucoup de mal

a en trouver un qui lave SANS blanchir la peau.

des tonnes de recipients de toutes formes en plastique multicolore,

et tout un tas d'autres merveilles, souvent en plastique....

J'etais en plein shopping, choisissant parmi de luxuriantes

barrettes a cheveux, quand SOUDAIN

tout le toit du marche se mit a TREMBLER BRUYAMMENT,

BONDIR, GLISSER, puis enfin A RUGIR.

Tout le monde etait fige, les yeux en l'air.

Quand les rugiaaements opnt commence,

chacun a soupire, rassenere, et a repris ses activites.

C'etait juste une bagarre de bandes de chats rivales...

Sortie du marche je me sentais un peu ivre, j'avais l'impression

de retourner au plancher des vaches apres un voyage en barque

sur une mer houleuse..

A Kratie j'ai encore goute des trucs tres bons qu'un monsieur

fabriquais devant une ecole:

Des sortes de mini crepes seches, enduites d'une espece

de sirop de sucre blanc, saupoudre de miettes jaunes au milieu.

Delicieux!

Ensuite nous avons quitte la ville,

nous dirigeant vers MONDOLKIRI.

Jusqu'a present la route etait

droite (environ 9 legers virages depuis Battambang)

plate

asphaltee.

A partir de Snoul, ou nous avons du retourner pour prendre

l'embranchement vers Mondolkiri, la route est devenue

bossue, cailloutue, poussierue, non-asphaltue.

Au bout de 2 kilometres j'ai compris que "la vie c'est comme

les dents, on y pense que quand ca fait mal"

comme dit approximativement Prevert...

J'ai commence a apprivoiser l'idee de trepasser au Cambodge,

non loin du Mekong, sans avoir jamais vu Mondolkiri.

Mais je ne suis pas decedee,

et la route a continue, empirant de metres en metres.

Bien sur il faisait plus chaud que la veille, et de plus en plus chaud,

et bien sur nous n'avions pas d'eau -sinon c'est pas

la vraie aventure, petit, qu'est-ce tu crois-

et bien sur encore, nous n'avions pas fait le plein avant de partir,

et naturellement, plus nous roulions, moins nous croisions

de trace de vie humaine...

C'etait bien.

J'avais meme pas peur, haha!

Presque, quoi.

Enfin ca a dure comme ca pendant quelques heurs et quelques heures.

TOUT A COUP nous nous sommes arrete pour BOIRE et

alimenter les motos! Un grand moment.

Quelques kilometres plus loin,

alors que mon posterieur m'avait quitte depuis longtemps

s'effritant le long de la route, ma colonne vertebrale en kit dans

un sac en plastique, la boite cranienne posee sur les genoux,

les dents rangees dans la poche arriere de ma jupe,

Kakada -mon coequipier- me fit l'amabilite de me traduire

un panneau. Pourquoi celui-ci entre tous? Par cruaute peut-etre?

Je ne suis pas loin de le penser. Ce panneau disait:

"attention, a partir de maintenant, la route va devenir diificile".

...

C'etait VRAI.

Autour de cette route "difficile", fort heureusement,

s'etalait: La jungle.

Avec des oiseaux esstraordinaires.

Par exemple un melange entre:

Un dindon, un macareux, et une grue.

Ou une sorte de moineau ameliore, avec une unique plume plus

longue que les autres au milieu de la queue, et VERT emeraude.

J'ai vu aussi des arbres MAGNIFIQUES, tres tres tres tres tres tres grands,

et integralement BLANCS. Et tout nus.

Et des BAMBOUS geants, hauts comme des immeubles de 4 ou 5 etages.

Et bien sur, les arbres avec des troncs enooooooormes et tout noueux,

comme des agglomerats de lianes.

Ce que j'aime aussi ici, et que je ne pourrai pas ramener,

c'est le BRUIT. Dans la nature, surtout; et quand les motos sont arretees.

Un autre chose aussi, somptueuse et miroitant infinimant:

L'odeur. Les odeurs, en feu d'artifice.

Enfin finalement, a 18h nous sommes arrives a MONDOLKIRI.

Connu comme une merveille du Cambodge.

Je vous en parlerai la prochaine fois.

Cet apres-midi nous devons aller voir une cascade,

et d'autres trucs Mondolkiriennes...

Pour vous quitter je vous envoie cette odeur:

Celle de la peau des clementines d'ici.

Agrumesque, bien sur, mais embellie de bergamote et de citron vert,

et d'une pincee de Quelque Chose...

Bises a tous

&

A bientoooooooooooooooooooooooooot!

Juliette

21 février 2007

Sen Monorom, deux

Salut les innombrables!

Toujours la?

Moi aussi.

Pour 2 minutes encore.

Je suis obligee d'attendre que ma tranche soit completement

finie avant de pouvoir continuer mon recit palpitant,

c'est usant.

Heureusement je ne suis pas seule dans la salle d'attente

de la connection.

Avec moi et dans l'ordre d'apparition:

-la poussiere rouge

-l'odeur de pipi d'enfant

-un sifflement strident qui me vrille les tympans.

On est bien, la, nan?

...

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Les aventures de Juliette en Asie du Sud Est
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